Léontius n'avait pas l'air de bonne humeur.
Et ce n'était certainement pas le Jarvey, revenu sur ses pas pour sauter sur la table et se dresser sur ses pattes pour mettre sa gueule en face de lui qui allait arranger ça.
En plus, un jarvey, ça ne sent pas très bon.

"Léontius Le Serpentard
Moche comme un scrout à pétard
Aussi bête qu'un Enormus à Babille
Et tout aussi inutile"

Pour parfaire sa prestation, le furet magique lâcha un pet absolument immonde et s'enfuit.

Ca, ce n'était pas prévu par les jumeaux comme sortie théâtrale, ils en rirent donc encore plus.

Lançant un regard mauvais à Alarice, elle lui dit d'un ton plus que méchant.

- Alarice, je ne pense pas que ce soit des choses à dires, à Soren ou à un autre. Et ne tournes pas mes phrases dans un sens assez mauvais pour faire croire qu'on partage les mêmes idées s'il te plait.

Elle retenait sa méchanceté en elle pour ne pas le lui cracher à la figure. Tourner ses propos de manière à faire dire qu'elle avait insinuer que Soren était homosexuel la m'était hors d'elle. Quant à ce qu'elle répliqua à Logan, elle n'y fit pas attention, elle trouvait ça un peu trop puéril à son gout pour qu'on le défende. Lui, devait certainement en rire.

Léontius, contrairement à son habitude, arriva en retard, et ça, Léane l'avait noté. Mais lorsqu'il clama qu'il avait été retardé parce qu'un petit malin avait bouché les toilettes. Ces propos l'empêchèrent de mordre dans son toast.

- Franchement Léontius, c'était pas nécessaire.

Elle reposa son toast, dégoutée, et attendait avec impatience le poème qui lui était destiné. Mais encore plus écœurant que ce pourquoi Léontius avait été en retard, la petite créature qui se montra aussi puante que répugnante.

Leontius resta figé. Ce n'était pas le genre de truc qu'on voyait tous les jours ou qu'on souhaitait voir/sentir/entendre après avoir perdu du parchemin tout neuf, fait la queue pour la salle-de-bains et découvert une anomalie dans la tuyauterie de l'école. Et si on rajoute ça le pet de la créature à quelques centimètres de ses œufs...

_ Très drôle. Très ingénieux.

Il repoussa son assiette, convaincu de ne plus avoir faim, et préféra se servir un verre de jus de citrouille.

_ Moi qui croyais m'être échappé de ces satanés W.C...

Il se tourna vers ses camarades.

_ Qui dois-je remercier pour ce "charmant" petit cadeau?

- Alarice se mit à rire. De son rire mauvais, bien sur. -

Pourtant j'ai bien cru comprendre que nous partagions l'idée que Soren était plus fort qu'une commère... Mais passons, peut être est-ce juste un air qu'il se donne et qu'en fait, c'est un véritable héritier de Gryffondor... Prêt à sauver la veuve et l'orphelin contre... les souris ?

- Elle Se tourna ensuite vers Léontius, plus intéressant que ses petits camarades. -

A ton avis, mon pauvre Léontius ? Si les problèmes de toilettes sont souvent à attribuer à Mimi, une blague de cette envergure ne peut venir que des génies de chez Gryffondor...

- Et elle lanca un regard équivoque aux jumeaux Weasley, en train de pouffer de rire dans leur jus de citrouille. -

Leontius suivit le regard d'Alarice et vit les jumeaux Weasley. Son visage se détendit.

_ Ah...

Il avait beau trouver leur humour douteux, condamner leur manque de respect pour le règlement de l'école (surtout avec un frère préfet-en-chef) et pour le petit-déjeuner des autres (quoique pour Humphrey, ça ne lui aurait pas coupé l'appétit), il n'empêche qu'il était quand même assez admiratif de ce qu'ils venaient de faire.

_ Je n'irai pas jusqu'à les appeler des génies... mais c'est plutôt pas mal, pas mal du tout, en terme de magie bien entendu. Enfin ce que je veux dire par là*, c'est qu'il fallait avoir l'idée et puis avoir les moyens et savoir comment la réaliser.

Il reporta son attention sur ses camarades.

_ Et sinon... tout le monde va bien?

Genre "je sais qu'il a quelque chose dans l'air mais je ne veux pas me mêler de vos histoires donc je demande juste pour être poli".

[*: Parce qu'il sentait le besoin de se justifier pour pas être mal vu par les autres Serpentards.]

- Alarice eut un petit humpf méprisant. -

Introduire des Jarveys ? Dans la Grande Salle ? Pitié ! Il ne faut pas avoir eu des O à tous ses ASPICs pour capturer ces rats... ni pour les faire entrer ici, à cette heure ci ! Rusard dort encore, et les professeurs ne diront rien si Dumbledore trouve ca normal...

- Elle regarda Leontius avec insistance. -

Même toi, je suis sure que tu ne ferais rien, si Dumbledore cautionne. Alors que c'est une pure violation du réglement !

_ Je ne dis pas le contraire.

Genre le truc qu'on dit avant de contredire la personne. Leontius évita le regard insistant d'Alarice en profitant de l'occasion pour terminer son verre de jus de citrouille.

_ Mais je doute que Dumbledore cautionne, et même si c'était le cas, bah... Disons que j'ai confiance en son jugement, et tu devrais aussi. C'est notre directeur, l'exécutif dans cette école, et il mérite un certain respect. Autrement tu ne vaux pas mieux qu'eux.

Référence aux Weasley et compagnie. Et il fit un joli sourire à la Demerow dans l'idée (et je ne sais pas d'où il la tient) qu'un sourire rend plus supportable le fait d'avoir été gentiment remis à sa place par quelqu'un à peine plus âgé que soi.

- Le regard d'Alarice s'étrécit. Bien sur, Leontius avait raison en quelque sorte. Evidemment que Dumbledore devait être respecté dans ses décisions. Mais ca ne voulait pas dire qu'on respectait l'homme... -

Bien sur... Respecter notre directeur me parait évident. Cependant... Ca ne m'empêchera pas d'avoir une pensée... théorique : si ce genre de ... plaisanterie... - avec un dégout évident. - ...est toléré aujourd'hui, comment peut on avoir une vision claire des limites ? Qu'est ce qui empêcherait...

- Elle aurait pu se prendre en exemple théorique, mais même pour la démonstration, Alarice ne se considérait pas à même de se rabaisser à transgresser le réglement. Cherchant un exemple, bien sur, son regard tomba sur... -

... Miller de faire éclater une bombabouse en classe en toute impunité ?

Soren s'apprêtait à répondre à Alarice mais Léane avait pris sa défense tel le chevalier blanc qu'elle n'était pas. Il se contenta donc de sourire et d'écouter. Mais évidemment ce n'était pas une position qui lui convenait, et lorsque Demerow lui lança une pique - qui pour Soren était presque une perche - il ne put s'empêcher de la relever, avec sa maestrïa habituelle, parce que bon c'est vrai qu'on l'aime beaucoup pour ça, non ?

"Oh tu sais Alarice, il te laisse bien lâcher tes conneries à longueur de journée, et pourtant, Dieu sait que c'est beaucoup plus salissant qu'une bombabouze."

Le petit sourire de circonstance, la tranche de bacon pour la touche "je dis ça en passant," et hop, Soren était de nouveau dans la course.

*Que ferais-je sans Alarice ? Ce sera beaucoup moins marrant*

[ 'foirée de connexion !! Mon pooooosteu ! ]

- Les lèvres pincées et des expelliarmus dans les yeux, Alarice tourna vivement la tête vers Soren. Mais dans son champ de vision tomba aussi un éclair bleu caché derrière des lunettes, et l'impression d'avoir été scannée en moins de deux secondes. Elle plaqua donc son sourire le plus hypocrite sur son visage. Et sans s'en cacher. -

Oh, Miller, je ne faisais que reconnaitre ton talent particulier. Si tu t'en sens blessé... - haussement d'épaule faussement désolé - ... dommage...

Dreva se leva de sa chaise et quitta la table des Gryffondor pour se diriger vers celle... des Serpentard!

Elle fit le tour et s'adressa à Alarice:

"Bonjour Alarice, charmant jour de St Valentin n'est-ce pas? Très poétique..."

C'était une phrase d'accroche comme une autre pour entamer la conversation, même si elle savait qu'à la table des Serpentard, elle n'était pas en terrain amical.
Il suffisait de voir comment certain regardait son blason.
Pfft...

Logan semblait avoir déconnecté de la réalité tant qu'il y avait de la nourriture devant lui. Il avait ingurgité une quantité colossale d'oeufs au bacon, de saucisses, de haricots, et se frottait maintenant l'estomac d'un air satisfait en sirotant une tasse de café fumante. Il regarda Léane et esquissa le large sourire de l'homme content de sa vie, le ventre plein, en compagnie de la femme qu'il aime, et ayant bien sur un petit serpent à critiquer.

Il leva la tête et regarda Dreva qui vint s'installer à leur table. Contrairement à la majorité de ses camarades, il ne s'offusqua pas de la présence d'une serpentard à leur table. Lui même avait l'habitude de naviguer de temps en temps entre les quatre grandes tables pour aller voir les rares élèves avec qui il partageait certaines affinités. Il fit même un petit signe de la main pour saluer Dreva qu'il avait déjà croisé quelques fois, sans toutefois avoir la certitude qu'elle se souvenait de lui.

Léane mangeait ses toast et buvait de manière plus raisonnable que Logan à qui elle lançait quelques coups d'œil. Il avait un appétit de troll si bien qu'elle avait du mal à déterminer la quantité de nourriture qu'il ingurgitait à chaque repas. Le sourire qu'il lui lança lors d'un de ses brefs regards la fit rire. Il ressemblait un peu à son père. En effet, ce dernier avait l'habitude de manger plus vite que sa famille puis, lorsque Léane et sa mère commençaient leur petit-déjeuner, il les scrutait, tout sourire. Enfin, ça c'était avant qu'ils se séparent...

Elle fut un peu surprise de voir Dreva se diriger vers leur table et déranger par les réactions qu'elle suscitait. Détournant le regard de la Gryffondor, elle préféra se reporter sur le reste de la Grande Salle, cherchant du regard ses amis. Elle n'apercevait pas Amy, trop loin d'elle et trop petite. Benedict, dont elle ne voyait que les yeux et les cheveux, Luna et Velkan qu'elle distinguait entre les nombreux Serdaigles.

Toujours soucieux d'arrondir les angles sans avoir à trop se mouiller, Leontius préféra ignorer l'échange entre Soren et Alarice, de passer carrément à autre chose, pour mieux se concentrer sur l'arrivée de Devra.

_ Tu en as aussi reçu un Devra?

Et puisqu'il avait quand même un peu faim, il prit un toast loiiin de la zone accidentée.

_ Ça fait du bien de savoir que les jarveys ne discriminent pas.

- Alarice en était encore à jubiler de ce qu'elle pensait être un trait d'esprit particulièrement réussi quand Dreva vint les rejoindre à la table des Serpentard. La Gryffondor la plongea dans un dilemme majeur : elle appréciait beaucoup la jeune femme, avec qui elle partageait certaines vues, et mine de rien un certain élitisme. Dreva n'était en plus pas une Gryffondor pure et dure. Mais d'un autre côté, pactiser aussi ouvertement avec "l'ennemi" n'était pas trop du goût de la petite Demerow. Aussi accueillit-elle Dreva avec un sourire réservé et un regard incendiaire aux frères Weasley. -

Teeellement charmant... Je crois que j'aurais préféré passer le déjeuner en compagnie d'un Troll des Forêts... Eux au moins ne te prennent pas en traitre... Cela dit...

- Elle jeta un coup d'oeil à Léontius en marmonnant. -

Personnellement, je n'ai rien contre un peu de discrimination si ca veut dire bénéficier d'un peu plus d'élégance...

Le visage de Dreva se para de son expression favorite.
Son sourcil gauche se leva en arc, étonné. Elle ne connaissait pas bien Léontius.
En revanche, elle savait qu'il aimait beaucoup se chicaner avec Alarice, il fallait être sourd pour ne pas entendre leurs échanges passionnants.
Elle n'avait rien contre lui en particulier, mais il ne l'intéressait pas plus que ça, bien qu'il soit bel homme, il fallait l'admettre. Elle se contenta donc de répondre poliment:

"Oui, j'ai eu droit à un charmant poème moi aussi, mais il ne faut pas en vouloir aux Jarvey, ce sont de simples créatures magiques utilisés pour faire une farce, ils ne sont pas coupable, contrairement à des jumeaux de ma maison. Je dois dire que sur le coup ils manquent cruellement de solidarité..."

Puis, jugeant avoir répondu ce qu'il fallait, elle se tourna vers Alarice.
Dreva n'était pas bête, elle voyait bien qu'il était gênant pour sa camarade de Serpentard de parler librement avec elle à sa table, aussi, elle choisit de faire court pour ne pas la mettre mal à l'aise.

"As-tu déjà senti l'odeur d'un Troll des forêt? Je t'assure, je préfère vraiment passer une soirée avec un Jarvey!"

Elle fit un mince sourire, attendant une réponse pour retourner à sa table, et accessoirement tuer les jumeaux Weasley!

- Alarice se renfrogna. Au choix lui restait : soit donner raison à Dreva, ce qui serait le plus simple, puisqu'elle avait oublié l'odeur des trolls. Mais cela voulait dire abonder dans le sens d'une Gryffondor. Soit elle campait sur ses positions, quitte à prêcher contre sa paroisse.

Après une demie seconde de dilemme, l'orgueil l'emporta. -

Une odeur, ca se camoufle. Au pire, un sort Pince-Nez règle le probleme... Les Trolls au moins ne parlent pas.

Pann MacMillan a écrit:

Pr. Severus Snape a écrit:

Un des dernier Jarvey courrut se faufiler dans les jambes de Pan pour clamer:

Pann le Poufsouffle,
Aussi poilu qu’un boursouf
A force d’être sur ton balai
Ton cerveau s’est envolé


Et puis ce fut le silence.

Pann laissa le jarvey s'éloigner mais il restait estomaqué de ce qu'il venait d'entendre. Qui avait bien pu lui adresser un message pareil ? Sûrement pas une admiratrice cachée ! Il regarda Benedict et suivit son regard sur les jumeaux. Bien sûr... Les jumeaux Weasley. Il ignorait que ces deux là l'avaient remarqué, d'ailleurs. Mais en consolation, il se dit que tout le monde avait reçu des déclarations de la part des Weasley. Il soupira de soulagement, dans un sens, et se rassit à sa place à côté de Benedict.

_ Disons que cette fois j'y ai été confronté, sans quoi je ne l'aurais même pas remarqué.

Il releva son mug pour le remplir à nouveau de thé dans un silence puis il se tourna vers son comparse, les sourcils froncés, semblant interrogatif.

_ J'ai l'air à ce point poilu ?

Benedict laissa échapper un sourire en entendant le poème destiné à Pann, ainsi que d'autres déclamés aux Poufsouffle. Décidément, il ne lui en fallait pas beaucoup pour lui remettre un sourire moqueur sur les lèvres, il appréciait tout genre d'humour, sauf celui qui était vraiment de bas étage. C'était le cas de cette farce des Weasley - mais tout de même, ils avaient fait l'effort de composer des poèmes ! Et de les enseigner aux Jarveys ! Il fallait qu'il pense à leur envoyer un mot de félicitations. Il releva la tête vers Pann, d'un air compatissant, alors qu'il attrapait deux toasts dans une assiette à proximité.

"Non, je te rassure. Les Jarveys amplifient les défauts, qu'ils existent ou pas, voilà tout. En tout cas, on le prend mieux que ces stupides Verts, non ? Même s'il y a plus subtil comme blague."

Son regard erra sur la table des professeurs, où Dumbledore affichait toujours le même sourire rêveur, puis sur celles des autres maisons. Il nota qu'Amy était partie en pleurant - ce n'était pas forcément la meilleure nouvelle du jour. Il eut un air de dépit, hésitant, avant de rester assis à sa table.

"J'espère que personne d'autre qu'Amy ne le prendra trop à coeur..."

Dreva eut un rire discret:

"Bien sûr que si ils savent parler, j'avoue que ce n'est pas très intelligible et interessant mais..."

Elle jouait avec le feu, mais l'occasion était trop tentante pour la laisser passer, c'était une perche immense que sa camarade lui lançait:

"... et tu en as deux spécimens dans ta maison, quelle chance..."

Suivez son regard! Elle posa ses yeux sur les deux amis patibulaire de Malefoy, CRabbe et Goyle.

Un petit toc toc se fit entendre, le bruit résonnant dans la grande salle. Dumbledore s'était levé, attirant l'attention de ses élèves alors qu'il cognait du revers de l'index son pupitre. Il ne lui fallait jamais grand chose pour se faire voir et même s'il n'était pas toujours apprécié, il était toujours respecté. Sûrement par crainte. Néanmoins, il eut droit au silence petit à petit.

_ Très chers élèves !

Il tendit une main vers les jumeaux dans un sourire en coin à peine dissimulé.

_ Et très chers Weasley. Nous vous remercions pour votre animation fort plaisante. Bien, comme vous le savez tous, pour certains, cette journée est très spéciale et je vous la souhaite bien bonne, comme toujours. Cependant, je tiens à vous rappeler que les règles dans l'enceinte de l'école doivent toujours être appliquées et je vous fais confiance pour ne pas exagérer. Et je fais confiance aux autres pour faire confiance aux plus redoutables.

Il posa alors ses deux mains sur son pupitre et se pencha légèrement pour les observer table par table.

_ Je vous rappelle de rester extrêmement prudents lorsque vous vous rendez à Pré-Au-Lard et je ferais en sorte d'être certain que chacun d'entre vous possède son autorisation.

Il acquiesça doucement et eut un nouveau sourire.

_ En attendant, je ne puis que vous souhaiter une magnifique Saint Valentin à tous que vous ayez trouvé votre compagnon ou non. J'espère que nos amis Weasley vous auront assez rapprochés, néanmoins.

Il leur fit un clin d'oeil en se redressant.

_ Amusez-vous bien.

- Alarice allait répondre à Dreva, sans encore trop vraiment savoir ce qu'elle allait dire, quand Dumbledore se fit entendre. La Serpentard plissa des yeux en se demandant ce que le directeur voulait bien dire. En même temps, il parlait souvent par enigme, et la jeune fille le soupconnait d'être gâteux.

Lorsqu'il eut terminé, elle refit face à Dreva avec un sourire pincé. Le discours lui avait permis de reprendre son sang froid. Et après tout, Crabe et Goyle n'avait aucun intérêt social... -

En général, il suffit de s'arranger pour les avoir... de l'autre côté de la table...

Soren continua à manger jusqu'à être rassasié. Il n'avait jusque là que peu touché à la nature, occupé qu'il était à répondre aux habituelles saillies d'Alarice - ou bien à lui faire tâter des siennes (hm) - et avait donc dû se taire quelques minutes pour prendre un petit déjeuner digne de ce nom. Il écouta le discours de Dumbledore d'une oreille tout en continuant à manger mais finit par s'arrêter une fois que le directeur eût terminé. Il avait complètement oublié la sortie à Pré-au-Lard. Il n'y avait pas vraiment de filles à ses pieds, et les personnes qu'il appréciait plus ou moins seraient sûrement occupées à se faire léchouiller le lobe. Il soupira. Son regard se posa sur Léane et Logan. Il les enviait presque. Enfin, plus Logan que Léane, il fallait bien le dire, mais chassa vite cette pensée de son esprit. Il y aurait toujours Zonko pour lui changer les idées. Une pensée rassurante, certes, mais peut-être pas suffisamment au goût d'un adolescent soumis à ses hormones qui s'apprêtait à passer la St Valentin seul. Il posa ses couverts et poussa son assiette, l'air moins joyeux qu'avant le discours de Dumbledore. Gorge nouée et absence de sourire. Une absence momentanée d'humour, cela arrivait même aux meilleurs. Hélas.