Il sourit. Le sourire du mec incrédule qui disait "Ouais bien sur".

_ Je suis sûr que tu es blanche comme neige Demerow. Tu étais au mauvais endroit au mauvais moment.

Leontius préférait rester poli. Sait-on jamais, un jour, le père d'Alarice pourrait l'aider à trouver un bon stage au Ministère.

Lorsque la porte du compartiment s'était ouverte, Logan n'avait même pas tourné la tête. Il était totalement indifférent à qui venait d'entrer. Il ignorait ouvertement tous ceux qui se trouvaient avec lui dans le wagon. Il avait quand même entendu les remarques de Leontius.

*Pauv' tocard, de quoi il se mêle... *

Il poussa un profond soupire et se replongea dans ses pensées brouillées.

Drago servit à Leontius son sourire le plus charmant et surtout, le plus hypocrite.

"Comme Alarice vient de te le dire, simple discussion. Enfin, moins avec Beckett, mais il n'est pas très bavard, tu le connais !"

**Il fait suer son monde par les mandragores, oui...**

Ayant remarqué que la présence de Léontius semblait agacer un peu Logan, il offrit poliment:

"D'ailleurs, voudrais-tu t'installer avec nous ?"

_ Non. J'ai laissé mes affaires dans un autre compartiment mais merci quand même.

Quand on est en sixième année, on ne condescend pas à trainer avec des couleuvreaux. Même s'ils sont fort sympathiques et capables de vous mordre une fois le dos tourné.

_ Beckett. Pas bavard ou pétrifié?

Dit-il à moitié sérieux. On s'attend toujours au pire avec certains.

_ Me dites pas que vous l'avez pétrifié...

On n'est jamais trop sûr.

- Elle prit un air outré -

Comment oses-tu imaginer une chose pareille ?! Nous ne sommes pas de ce genre là !

_ Non. Bien sûr.

Il ajouta, sur le ton de la plaisanterie.

_ Vous l'avez seulement rendu muet.

Logan consentit à tourner la tête vers Leontius. Il le dévisagea quelques instants puis reporta son attention sur le paysage qui s'obscurcissait à mesure qu'ils se rapprochaient de leur destination et que le jour déclinait. Non, il n'avait plus envie de rire, ni de s'amuser. Plus pour aujourd'hui. Alors les remarques de Wormthorpe n'esquissèrent en lui même pas l'ombre d'un sourire.

"Non, il s'est rendu muet tout seul. Vu son regard aussi vide que celui d'un Veracrasse attardé, je craindrais plutôt un sortilège de Confusion si j'étais toi..."

Puis, adressant à Léontius son sourire le plus Serpentard, il se reprit:

"Enfin, remarque, ça aussi il le fait tout seul. Faut lui donner le temps de réfléchir à ses mots: chacun son rythme !"