Ce matin, c'est la Saint Valentin.
Il y a comme de l'électricité dans l'air, et les élèves féminines de Hogwarts sont plus excitées que la normale, jetant un œil partout, comme si un cœur géant allait sortir de nulle part pour leur faire une déclaration d'amour.

Dans la Grande Salle règne un bruit d'enfer, entre gloussement, hibou, et tintements de couverts.
Les professeurs regardent les élèves avec calme, pendant que tombent du ciel quelques cœurs en fumée que certains Serpentards s'amusent à faire exploser.
Les jumeaux Weasley chuchotent avec une expression d'attente et de jubilation qui laisse prévoir une farce mémorable!

[Vous pouvez jouer comme bon vous semble, j'interviendrai dès que je le souhaiterai]

Léane était assise sur les bancs durs de la table des Serpentards, face à une assiette remplie de toast. Ce matin, un brouhaha inhabituel fait de gloussements et d'exclamations féminines régnait dans la Grande Salle. Il n'y avait aucune raison à cette agitation, du moins pas qu'elle sache. Mais peut-être qu'elle avait oublié quelque chose...
Lorsque la pluie de cœurs commença, accompagnée de pas mal d'explosions provenant de sa table majoritairement, la nouvelle lui frappa le visage : la Saint Valentin.
Elle n'y avait pas pensé une seule seconde, assommée par les tonnes de parchemins qu'elle devait rédiger, les exercices qu'elle devait faire, elle n'avait franchement pas le temps de penser à ce genre de choses. Soudain, le visage de Logan apparaissait clairement dans son esprit. Peut-être que lui n'avait pas oublié ? Elle se perdit dans ses pensées, reprenant son habituel air absent que l'on lui reprochait souvent.

Luna était assise à la table des Serdaigles. Elle mangeait son petit déjeuné très lentement parce qu’elle regardait les autre élèves qui étaient très agités pour la St-Valentin. Luna n’avait jamais fêté cette fête mais elle ne s’avait pas pourquoi il y avait un petit quelque chose qu’elle appréciait beaucoup pendant la St-Valentin. Ça devait sûrement être les décorations ou peut être la façon d’on le monde se comportaient pendant cette fête. Tout le monde avaient le grand sourire aux lèvre, ils se donnaient toussent des câlin, on pouvait bien voir la joie dans leur yeux etc. C’était quelque chose que Luna trouvait vraiment mignon.

Dreva était à la table des Gryffondor, le menton posé sur la paume de sa main gauche, les yeux dans le faux ciel, une expression moqueuse sur le visage, et fatiguée.
Elle, il lui était impossible d'ingnorer quel jour nous étions, car c'est à croire que c'est le jour le plus importants de ses camarades de dortoirs, mais celle-ci en avaient parler TOUTE la soirée, avec en prime des calculs alambiqués pour savoir si elles allaient oui ou non recevoir des lettres d'amour et combien.
Et ce matin, ça continuai, comme un murmure qui n'en finissait pas, et Dreva craque pour de bon en posant les mains à plat sur la table et en disant avec force:

"Franchement les filles, si continuez à être aussi tartes à votre âge, vraiment, il vaut mieux pour vous ne rencontrer personne et surtout, surtout, ne vous reproduisez pas, pour le bien être de la future génération..."

C'était méchant, c'était gratuit, mais par Merlin, qu'est-ce que c'était bon!

Soren, toujours le dernier lorsqu'il s'agissait de se lever, arriva dans la Grande Salle un peu après le gros des élèves, juste à temps pour voir une pluie de coeurs tomber du faux ciel au-dessus d'eux.

*Mon sixième sens me dit que c'est la St valentin. Dieu ce que je suis subtil*

Il sourit, cherchant déjà comment tourner cette fête pas forcément intéressante en quelque chose d'amuasnt lorsque ses yeux se posèrent sur Léane, une de ses victimes préférées. Son sourire s'élargit et il se dirigea vers elle d'un pas lent, déterminé et presque dramatique. Si il avait pu marcher en slow motion sans avoir l'air plus con que d'habitude, il l'aurait certainement fait.
Il s'arrêta à côté de sa proie, mis un genou à terre et s'écria :

"Ah, Léane, ma douce ! Enfin je trouve le courage de me déclarer !"

Une main tendue vers elle, un jeu d'acteur digne des plus grands ratages théâtraux, il était prêt. Il en faisait sûrement trop, vu que plusieurs élèves s'étaient retournés lorsqu'il avait crié le nom de sa douce, mais tant pis. Il était parti.

"Léane, oh Léane, j'ai tant de fois désiré de dire à quel point je t'aimais, mais je n'ai jamais osé. Mais mon coeur n'a pas pu résister au spectacle de ses congénères déferlant autour de ta magnifique silhouette. Si eux peuvent te toucher, pourquoi pas lui ? s'est-il dit. Ah, Léane, Léanounette, je t'en prie, deviens mienne !"

Tout étai appuyé, on comprenait qu'il en faisait trop, mais il n'avait encore montré aucun signe d'hilarité, alors le doute était permis. Il se tut quelques instants et ajouta :

"Je...Je t'aime.."

Il sembla qu'après avoir chuchoté ces derniers mots, il commença à sangloter. A moins que...Non, après quelques secondes et un fou rire incontrôlable, tout le monde comprit qu'il avait simplement commencé à rire à sa propre connerie. Incapable de s'arrêter, il s'installa à côté d'elle et commença à manger.

"Tu penses que Alarice et Drago vont finir par s'avouer leur amour ? Et Crabbe et Goyle ? J'espère vraiment que tout nos embryons de couple vont profiter de ce jour pour passer aux choses sérieuses, pas toi ?"

Le ton était naturel, comme si il ne s'était rien passé. C'était une habitude chez Soren, mais ça pouvait surprendre ceux qui ne le connaissaient pas encore.

La voix de Soren la sortie de ses pensées et dieu sait comment il l'en avait sorti. Sa déclaration pas très subtile et aussi ridicule qu'un troll en tutu rose la fit rire du début jusqu'à la fin. Elle savait très bien reconnaitre le vrai du faux chez lui. La touche finale avait été le "Je t'aime". Là, elle avait carrément sortie les larmes, riant de tout son cœur.
Finalement, il arrêta ses idioties et vint s'asseoir avec elle, à son grand soulagement, car elle ne pensait plus pouvoir tenir ses côtes encore longtemps.

- En ce qui concerne Drago, il doit être en train de ruminer celui de Pansy. Mais pour les deux acolytes, je suppose que c'est déjà fait, regarde les.

En effet, Crabbe et Goyle mangeaient goulument des œufs au lard et autres met aussi gras qu'eux. C'était absolument dégoutant, si bien qu'elle préféra oublier cette vision en croquant dans un de ses toast.

- C'est à en faire vomir un Cupidon...

- Velkan n'était pas fan de la St Valentin. La plupart des fans du Quidditch faisaient une tentative pour s'attirer ses graces. Il coula un regard vers Cédric Diggory, qui semblait lui aussi tenter d'esquiver les assauts de ses fans. Mais que pouvait faire Velkan ? Il devait bien déjeuner non ?

Après avoir cherché Lucy du regard, il alla s'assoir à coté de Luna. -

Encore une grande journée à Hogwarts, n'est-ce pas ?

- Assise à la table des Serpentard en train de rousiffler (le Serpentard pour roucouler) avec son superbe McNeal. Enfin... tout de même facon Sang Pur, sans bécot, ni rien, mais tout de même, on voyait que la St Valentin avait fait son effet, et que l'ambiance était plus guimauve que d'habitude. Cependant, l'attention d'Alarice fut attirée par la tirade de Soren. Elle l'écouta jusqu'au bout avant de secouer la tête d'un air méprisant. -

Miller, tu ferais mieux d'aller jouer avec les Veracrasses, tu serais à ta vraie place...

- Ponctué par le rire approbateur de McNeal. -

Logan se décida enfin à monter dans la grande salle pour prendre son petit déjeuner. S'il avait pu, il l'aurait bien évité. Il avait une mine affreuse, le teint encore plus pâle que d'habitude, si cela était possible, des cernes violacées gonflées au possible, nul doutes qu'il avait encore passé une nuit atroce ponctuée de visions toutes aussi atroces les unes que les autres. Il n'avait visiblement aucune idée du jour qu'il était. Lorsqu'il entra dans la grande salle, il se dirigea vers la table des serpentard. Il chassa de la main un cœur de fumée qui s'était posé sur son épaule, l'air singulièrement agacé, ne comprenant toujours pas pourquoi ces choses flottaient dans les airs. Il s'essaya à coté de Léane en saluant d'un signe de tête un Soren visiblement hilare, et déposa un petit baiser sur les lèvres de sa compagne avant de tirer vers lui une assiette vide qu'il remplit d'oeuf, de lard, de haricots, et d'autres choses jusqu'à ce qu'elle soit si pleine qu'elle aurait suffit à nourrir toute l'équipe de Quidditch. Il se remplit une tasse de café et regarda autours de lui comme s'il avait regardé à travers un épais nuage de brume.

- C'est quoi tout ce bordel?...

Pendant que tous les élèves discutaient avec plus ou moins d'entrain de ce romantique et mièvre jour de la St Valentin, une explosion retentissante résonna dans la grande salle. Dans un coin, près de la table des Serpentard, un sort avait été lancé et avait libéré... quelque chose.
Ou plutôt, plusieurs choses, rapides comme le vent, qui circulaient entre les pieds des élèves et arrachaient des cris de stupeur à certains élèves qui se mettaient alors debout sur le banc pour échapper à ces choses inconnues.

Dumbledore ne semblait pas surpris et n'avait pas l'air d'avoir envie de réagir à tout ce raffut, une lueur d'amusement dans les yeux.
McGonagall arborait sa magnifique expression pincée favorite, un nimbus 2018 dans le séant, et Severus Snape regardait le Directeur avec consternation, comme si autorisait cela était une preuve de plus de faiblesse envers les élèves.

Le raffut prit fin et les élèves purent enfin observer de près ce qui avait fait tant de désordre.
De simples créatures qui ressemblaient à s'y méprendre à des furets. Il y en avait des dizaines, et elles avaient encerclé les tables pour se poster devant les élèves.

Mhhh, quelque chose suggérait que ce n'étaient pas là de simples furets...

Léane retenait un rire quant à la moquerie d'Alarice. Elle ne tenait pas à ce faire remarquer et surtout pas aujourd'hui.
Elle était à présent bien entourée de Soren et Logan. Ce dernier, dont elle avait apprécié le baiser léger, avait de toute évidence mal dormi. Son teint blême et sa mauvaise humeur ne lui avait pas échappé si bien qu'elle se ravisa de lui parler de manière à ne pas prendre le risque de l'agacer plus qu'il ne l'était déjà. Apparemment, la Saint Valentin ne l'enchantait guère et d'un côté, tant mieux. Cela lui éviterait de lui parler sentimental, c'était un peu trop rose à son gout. Maintenant, elle attendait une remarque de Soren à son petit ami. Remarque qu'elle n'attendrait, à son avis, pas très longtemps. Plaisante, ou non.

Léane senti des sortes de courants d'air passer entre ses jambes, lui caresser les chevilles. Elle s'agrippa vivement à l'avant-bras de Logan en tapant des pieds, l'air effrayée.

- Il y a des... des trucs sous la table !

En regardant brièvement autour d'elle, elle remarqua des taches étranges passer rapidement entre les pieds des autres élèves. De plus, si Dumbledor ne disait rien, c'est qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Jugeant qu'il était idiot de s'affoler comme elle l'avait fait pour des choses qui paraissaient inoffensives, elle cessa de gigoter et lâcha le bras de Logan, se rappelant sa mauvaise humeur matinale.

- Désolé, dit elle d'un ton gênée.

Luna regarda les petites créatures qui passait entre les jambes des élèves. Elle ne connaissait ces choses. Se qui la fit devenir un peu curieuse. Finalement elle releva ça tête et regarda l’élève qui s’était assis à côté d’elle. Luna reconnue immédiatement Velkan. Un joueur de quidditch d’on plusieurs filles étaient folle . Elle le regarda et laissa échapper un rire.

-Et oui! Encore une autre grande journée.

Logan regarda sous la table et vit les drôles de créatures qui se faufilaient entre les élèves. Qu'est ce que c'était que ces machins. Le jeune serpentard sentait que tout cela ne présageait rien de bon, et surtout n'irait pas pour améliorer son humeur. Cependant, il ne souhaitait pas s'en prendre à Léane qui n'y était pour rien, alors il enlaça ses doigts dans les siens et embrassa le dos de sa main pour lui signifier qu'il ne lui en voulait pas du tout. Il regarda ensuite Soren.

- Tu sais ce que c'est que ces machins? Encore un machin qui aurait échappé au Professeur Hagrid?

L'avantage non négligeable du bazar soudain, c'est que ses camarades de chambre oublièrent l'insulte pour mieux se lever sur les bancs en hurlant.
Enfin l'avantage... Elle évitait les reproches mais récoltait des cris strident.
Moui...

Grimaçant, elle se pencha vers la source de tout ce tumulte.
Et ce qu'elle vit la fit éclater de rire.

"Ce sont des Jarvey!"

La St Valentin avec des Jarvey, ça risquait d'être drôle!

Benedict était entré dans la salle tout juste quelques secondes avant que l'explosion ne retentisse, la tête cachée derrière un journal de la veille qui affichait au verso "Demain, Saint-Valentin", "N'oubliez pas les chocolats ensorcelés en forme de coeur" et autres mièvreries du genre qui étaient sûrement les seuls articles ayant échappé à son attention. Il eut un sursaut en attendant l'explosion, alors qu'il approchait la table des Poufsouffles. Il baissa le journal, considérant d'un air suspect et pincé les choses qui couraient au pied des tables. Sortant sa baguette, il hésita un instant, avant d'enjamber une des créatures pour s'assoir sur le banc. Si Dumbledore était aussi tranquille, c'était que ces choses étaient inoffensives, quand bien ce n'était pas du goût de Rogue (qu'est-ce qui ne l'était pas, de toute façon ?) ou de McGonagall (idem ou presque).
Puis il sembla comprendre, en voyant quelques élèves de sa maison ou d'ailleurs se tenir la main ou s'embrasser, que c'était un jour particulier.

"Ca a l'air dangereux, tout ce qu'ils ont bu dans leur jus d'orange ce matin. Un peu stupide, aussi...."

Du coup, il se détourna des mets sur la table pour observer avec plus d'attention les créatures encerclant les tables, murmurant pour lui-même :

"Qu'est-ce que c'est que ce bazar....Y a quoi aujourd'hui ?"

Le Jarvey était une créature magique étrange et sournoise.
Elle ne savait s'exprimer que par insultes extrêmement vulgaires.
De toute évidence, les jumeaux Weasley, que tout désignait comme coupable, s'étaient ingéniés à leur apprendre de charmant vers.

Un des Jarvey, celui qui s'était posté près de Léane, se mit à réciter:

Léane,
Tu es aussi belle qu’une Vêlane
Même si parfois t’es aussi coincé que McGo
Et aussi inutile d’un Dirico

Mhh, voilà qui promettait des poèmes de qualités pour les élèves collé par une de ces créatures!

Le Jarvey posté près de Luna attendit la fin du récit de son homologue pour commencer le sien:

Luna,
Quel charmant surnom que Lufoca
Tu es complètement siphonné,
Mais cela fait ton charme ma bien aimée
Mais enlève de tes oreilles je t’en supplie
Cette paire de radis moisis

Mais c'est qu'il s'étaient donnés du mal les jumeaux!

Juste après ce charmant poème, c'est le Jarvey qui s'était mis à côté de Dreva qui annonça:

Dreva,
Je donnerai ma vie pour toi
Même si tu sens la morve de troll
Et que tu snobes toute l’école

Vraiment plaisant comme prose!

La créature près de Soren prit la suite d'une voix forte:

Soren,
En ce jour de St Valentin laisse-moi te dire que je t’aime
Même si tu es aussi gluant
Que les tentacules du Calamar géant
Aussi stupide qu’un farfadet
Avec ton humour au rabais.

Suivant l'autre Jarvey de près, l'animal qui avait pris place aux pieds de Velkan récita:


Velkan,
Celui qui n’a rien dans le crâne
Aussi vilain qu’un clabbert
On se demande à quoi tu sers

Le Jarvey qui collait Alarice n'avait pas l'air de savoir à qui il s'attaquait quand il prit la parole:

Alarice Demerow,
Plus dégoutante qu’un strangulot,
Je t’aimerais toute ma vie
Malgré ta vertu de harpie.

(Attention, c'est moi que v'la, j'ai décidé !)

Assis à côté de Benedict, il finissait son thé encore brûlant - il aimait ce qui brûlait le palais - en ignorant totalement le reste de la table et tout principalement les couples qui se bavaient dessus sans aucune gêne. Dans son monde à lui ("y a que des poney..."), ce genre de familiarisation était peu recommandée en public mais peu importait tant qu'on le laissait prendre son petit déjeuner. Pann était du genre lève tôt, du genre au clairon dès le réveil à faire des pompes jusqu'à transpirer et puer, finir dans la douche et le lit fait en quart sans parler des yeux grands ouverts.

Mais quand il entendit un gros vacarme derrière lui et Benedict se demander ce qu'il se passait, Pann se contenta de relever la tête.

_ C'est la Saint Valentin.

Concis, net, efficace ! Mais quand il vit les animaux, il ne put s'empêcher, sans les reconnaître de prime abord de sauter sur le banc dans un hoquet de surprise, renversant son thé sur la table. Il se détendit en voyant de quoi il s'agissait et surtout que les animaux n'étaient pas de dangereux crocodiles de la baie de Hong-Kong. Les yeux ronds, il regarda Benedict en se demandant quel était le prof débile qui avait suggéré ça dès le réveil !

La créature destiné à Logan lui sauta carrément sur les genoux pour lui chanter:

Logan,
Je t’aime, même si tu as une tête d’âne
Même si t’es aussi chiant qu’un centaure
Avec tes rêves bizarres remplis de morts
Même si t’es aussi malin que Rusard
A force de te prendre des cognards

A la table des Poufsouffle, un Jarvey s'approcha sournoisement de Benedict:

Benedict Preisner,
Aujourd’hui je t’ouvre mon cœur
Ton haleine de soupe de boullu
Est aussi destructrice que le souffle d’un Nundu
Pense à te brosser les dents
Et je t’aimerai toujours autant.